voyage sans limites

Cet article provient de notre Magazine Se comprendre édition de mars 2019.

Magazine se comprendre 2019


Voyager génère autant de plaisir que d’inquiétudes. Pour les personnes handicapées, cela s’avère un défi supplémentaire. Ne plus être en contact avec un entourage familier à ses besoins et séjourner en territoire inconnu est certes effrayant, mais pas impossible. Nos membres l’ont fait. Ce que l’on peut tirer de leurs témoignages sont des conseils pour mieux voyager lorsqu’on possède un handicap auditif :
mentionner sa surdité et ses besoins ;

  • apporter ses propres aides de suppléance à l’audition et se renseigner sur celles disponibles ;
  • utiliser ses amis ou sa parenté comme interprètes ;
  • s’informer sur les services offerts dans sa langue maternelle ;
    repérer les coins les moins bruyants ;
  • vérifier le fonctionnement de ses prothèses auditives chez l’audioprothésiste avant de partir ;
  • toujours avoir des piles à portée de main et en apporter une quantité suffisante pour la durée du voyage ;
  • se donner des moments de répit dans la journée, comme une sieste pour récupérer de sa fatigue ;
  • visiter et manger pendant les heures les moins achalandées, sinon se placer de manière à voir les lèvres des interlocuteurs ;
  • traîner un calepin pour qu’autrui puisse écrire les mots mal entendus ;
  • imprimer ou rédiger votre destination au préalable, puis demander au chauffeur de vous avertir lorsque votre arrêt approche.

En ce qui me concerne, atteinte de surdité sévère à profonde bilatérale, je préfère les voyages solos.

Bien que plusieurs obstacles soient au rendez-vous, ils me permettent de me surpasser et de me développer en tant qu’individu. Ceux-ci fournissent des horaires plus flexibles et davantage de liberté. Jusqu’à aujourd’hui, j’ai visité la France, la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Thaïlande et les États-Unis.

Le seul hic, c’est qu’il n’y a pas d’équipement d’urgence adapté comme des lumières clignotantes ou un lit vibreur dans les hébergements. Pour remédier à cela, il faudrait apporter ses propres ASA et, s’il y a lieu, avertir le personnel hôtelier que vous n’entendez pas les alarmes et de venir vérifier en personne que vous aurez bel et bien quitté votre chambre lors d’une situation d’urgence.

Pour un récit de voyage pertinent, référerez-vous à l’article « Journal d’une malentendante en Thaïlande » de Marie-Luce Bellemare dans l’édition de janvier 2016.magazine se comprendre janvier 2016

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